Université Laval
Centre de recherche sur les matériaux renouvelables

Participation de Florence Leduc au « 34th European Dendroecological Fieldweek 2024 »!

12 septembre 2024

Florence Leduc, doctorante en sciences forestières sous la direction d’Alexis Achim, a eu l’opportunité de participer à la « 34th European Dendroecological Fieldweek 2024 (EDF)», qui s’est tenue du 23 au 30 août 2024 à Bardonecchia (Italie). L’EDF est un atelier d’une semaine qui se déroule chaque année dans divers endroits en Europe, selon le principe « Bring tree-ring research to the people » (Amener la recherche sur les cernes des arbres à la population). Cet événement accueille des chercheurs en début de carrière et avancés, ainsi que des employés des services forestiers, d’autres agences fédérales et des particuliers passionnés par la dendrochronologie, venus du monde entier. Il couvre un large éventail de méthodes de terrain, de laboratoire et d’analyse des données dans des disciplines comme la climatologie, l’écologie, la physiologie, la géomorphologie et l’archéologie. L’EDF explore des échelles d’observation allant de la cellule individuelle à l’écosystème, et des périodes saisonnières à pluricentenaires.

Lors de cet événement, Florence a présenté ses recherches intitulées « Relations climat-croissance de diverses espèces de feuillus et de conifères dans le climat humide de la Nouvelle-Écosse: certaines espèces réagissent-elles positivement au changement climatique? ». Elle analyse les principaux facteurs climatiques influençant la croissance de l’érable à sucre et de l’épinette rouge en Nouvelle-Écosse, tout en évaluant l’impact des conditions de site sur ces relations climat-croissance. Cette étude vise à améliorer la prévision de la croissance future des arbres dans un climat en évolution et à guider les décisions d’aménagement forestier pour favoriser l’adaptation des forêts.

Le programme d’aide à la mobilité étudiante du CRMR a joué un rôle déterminant en offrant un soutien financier, permettant à Florence de vivre cette expérience enrichissante. Grâce à ce financement, elle a pu représenter fièrement son institution et contribuer activement à l’avancement des connaissances dans son domaine.

Félicitations à Florence pour cette belle réussite ! Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans la poursuite de sa carrière académique et professionnelle !

 

 

Résumé : Relations climat-croissance de diverses espèces de feuillus et de conifères dans le climat humide de la Nouvelle-Écosse: certaines espèces réagissent-elles positivement au changement climatique?

La forêt acadienne de la Nouvelle-Écosse se caractérise par une présence importante de peuplements mélangés où coexistent à la fois des espèces feuillues et résineuses. La Nouvelle-Écosse a un large gradient climatique et le climat y est tempéré et humide sous l’influence de l’océan Atlantique. Cette province présente d’ailleurs des conditions climatiques que l’on s’attend à retrouver éventuellement plus au nord du pays. L’épinette rouge et l’érable à sucre sont deux espèces importantes de la forêt acadienne qui sont connues pour leur sensibilité aux pluies acides ainsi qu’au climat, qui s’est traduit par un déclin important de la croissance dans les années 1980. Alors que les études de modélisation indiquent un climat futur moins adapté à l’épinette rouge, les données empiriques ont montré que la tendance actuelle est à l’accélération de la croissance en raison des températures plus élevées observées au cours des dernières années dans l’est des États-Unis. Au contraire, l’érable à sucre présente un potentiel de croissance accru selon plusieurs modèles, mais a affiché de faibles taux de croissance dans l’est des États-Unis ainsi qu’au Québec au cours des dernières décennies malgré la réduction des pluies acides. Dans le présent projet, nous avons identifié les principaux facteurs climatiques qui influencent la croissance de l’érable à sucre et de l’épinette rouge en Nouvelle-Écosse, et nous avons évalué l’influence des conditions de site sur les relations climat-croissance identifiées. Ceci permettra de mieux prédire la croissance future dans un climat changeant et à mieux orienter les décisions d’aménagement afin de favoriser l’adaptation des forêts.

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