Participation de Sanjoy Roy au « Congrès mondial de l’IUFRO 2024 »!

9 juillet 2024

Sanjoy Roy, doctorant en sciences forestières sous la direction d’Evelyne Thiffault, a eu l’opportunité de participer au « Congrès mondial de l’IUFRO 2024 », qui s’est tenu du 23 au 29 juin 2024 à Stockholm (Suède). Cette conférence représente un forum mondial pour l’échange de connaissances, de perspectives et de visions entre les scientifiques d’un large éventail de disciplines, ainsi que pour le dialogue avec les jeunes, les décideurs politiques, les gestionnaires forestiers, les représentants d’entreprises et les organisations de la société civile. Le changement climatique, la perte de biodiversité, la pollution environnementale et l’injustice sociale croissante figurent parmi les crises les plus graves auxquelles le monde est confronté aujourd’hui. La lutte contre ces crises interdépendantes nécessite des actions résolues et équitables, et chacun doit assumer ses responsabilités dans sa propre sphère d’influence.

Lors de cet événement, Sanjoy a présenté ses recherches novatrices sur l’« Évaluation de la sylviculture proche de la nature pour atténuer les émissions de carbone dans les forêts de sapin baumier et de bouleau blanc au Québec, dans le contexte du changement climatique ». Son étude compare la dynamique du carbone et la régénération des peuplements entre des pratiques conventionnelles à structure régulière et des pratiques irrégulières à couverture continue, sur le court et le long terme, dans le domaine bioclimatique spécifique du sapin baumier et du bouleau blanc au Québec.

Cette opportunité a permis à Sanjoy de partager ses découvertes et avancées scientifiques avec un public international comprenant des chercheurs, des ingénieurs et des professionnels de l’industrie. Grâce à sa présentation orale, Sanjoy a non seulement diffusé ses résultats de recherche, mais il a également bénéficié de retours constructifs de ses pairs. Cette expérience lui a aussi permis de renforcer ses compétences et d’élargir son réseau professionnel.

Le programme d’aide à la mobilité étudiante du CRMR ainsi que le programme d’aide au financement pour la diffusion de la recherche et les stages du CEF ont joué un rôle crucial en apportant un soutien financier essentiel, rendant cette expérience enrichissante possible. Grâce à ces soutiens, Sanjoy a été en mesure de représenter son institution et de jouer un rôle actif dans la progression de la recherche dans son domaine.

Félicitations à Sanjoy pour cette réussite, et nous lui souhaitons beaucoup de succès dans son parcours académique et professionnel!

Titre de la présentation : Évaluation de la sylviculture proche de la nature pour atténuer les émissions de carbone dans les forêts de sapin baumier et de bouleau blanc au Québec dans le contexte du changement climatique

Résumé: La simplification excessive de la structure forestière due à l’utilisation de pratiques de coupe à blanc au cours des dernières décennies au Québec a soulevé des inquiétudes quant à la résilience future des forêts et à la dynamique du carbone dans le contexte du changement climatique. La sylviculture à couvert continu est étudiée pour améliorer la dynamique du carbone en augmentant la résilience de la forêt face au changement climatique et aux perturbations futures, ainsi qu’en favorisant la régénération des semis de conifères par rapport aux semis de dicotylédones thermophiles.

Cette étude vise à comparer la dynamique du carbone et de la régénération des peuplements entre des pratiques conventionnelles à structure régulière et des pratiques irrégulières à couverture continue, à court et à long terme, dans le domaine bioclimatique du sapin baumier et du bouleau blanc au Québec. Pour ce faire, nous utiliserons le modèle de processus spatialement explicite ‘HETEOFOR’. Nous utiliserons ensuite CBM-CFS3 et son module Forest Harvested Wood Products pour suivre la dynamique du carbone depuis l’écosystème jusqu’aux produits du bois récoltés.

À court terme, nous nous attendons à ce que la régénération des espèces de feuillus thermophiles soit proportionnelle à l’intensité des coupes partielles utilisées dans les pratiques de couverture continue irrégulière. Cependant, avec des rotations successives multiples et en supposant que les arbres restants occupent les trouées de l’étage dominant, cela favorisera finalement les semis de sapin baumier à long terme. Le piégeage du carbone (en termes d’équivalent CO2) devrait augmenter à long terme dans les pratiques de couverture continue irrégulière par rapport aux pratiques régulières de coupe à blanc.

Le stockage du carbone dans les produits du bois devrait également être plus élevé dans la sylviculture à couvert continu en raison de l’avantage de la sélection des arbres et de la prise en compte de l’effet de substitution du bois. Nous émettons également l’hypothèse que la forêt restera un puits de carbone net dans le cadre de la sylviculture à couvert continu. En revanche, dans le cas de la coupe rase, la forêt devrait agir comme une source de carbone pendant une période commençant après chaque rotation de récolte, en raison du taux de décomposition microbienne du carbone, qui devrait être beaucoup plus élevé que le taux de piégeage du carbone par les arbres.


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