Véronic Landry, éminente chercheuse de l’Université Laval, a récemment été lauréate d’une subvention de 275 000 $ sur cinq ans, octroyée dans le cadre du programme de subventions à la découverte du CRSNG!

8 juillet 2024

Félicitations à Véronic Landry, professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval (FFGG) et directrice du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables (CRMR), pour avoir décroché une subvention du programme de subventions à la découverte du CRSNG (subvention individuelle). Son projet intitulé « Complexes polyélectrolytes de nouvelle génération » bénéficiera d’un financement de 55 000 $ par année pendant cinq ans du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). L’objectif général de cette programmation est d’approfondir la compréhension des polyélectrolytes (PEC) et d’explorer les mécanismes sous-jacents permettant leur complexation, leur stabilité et leur performance.

Cette subvention revêt une importance capitale, car elle permettra non seulement d’ouvrir la voie à de futures applications en facilitant la création de couches épaisses et de surfaces durables, promouvant ainsi l’innovation dans le domaine des matériaux renouvelables, mais également d’offrir une précieuse opportunité de recherche à trois étudiant.e.s en génie du bois et des matériaux biosourcés à l’Université Laval. Ce projet prometteur permettra des avancées significatives dans le domaine de la construction durable et à faible impact environnemental, renforçant ainsi le positionnement de l’Université Laval en tant que leader dans ce domaine. Bravo, Véronic, pour cette réussite remarquable !

Détails du projet

Objectifs à court terme :

  • Développer des stratégies de complexation in situ (matériau poreux) visant à améliorer l’efficacité de l’application de PECs en couches épaisses;
  • Intégrer des processus de réticulation complémentaires pour renforcer la durabilité des PECs, en explorant des méthodes de réticulation compatibles avec les matériaux poreux tels que le bois;
  • Approfondir la compréhension des mécanismes de complexation/polymérisation des PECs à l’intérieur du bois, en se penchant sur les interactions moléculaires et les facteurs influençant la stabilité des complexes.

Objectifs à long terme :

  • Appliquer les avancées en matière de complexation et de durabilité pour développer des revêtements et produits d’imprégnation de haute performance pour le bois;
  • Utiliser les connaissances générées sur la complexation et la durabilité des PECs pour améliorer les propriétés mécaniques et thermiques des mousses polyuréthane, de membranes pare-vapeur et autres matériaux utilisés dans le bâtiment.
  • Transférer les connaissances à d’autres secteurs d’intérêt (automobile, aérospatiale, biotechnologie).

Méthodologie de recherche

La programmation de recherche proposée sera divisée en trois projets distincts : deux projets de doctorat (PhD) et un projet de maîtrise (MSc). Deux étudiantes ou étudiants (ETS) de 1er cycle en génie du bois participeront également aux projets et seront jumelés aux étudiants des cycles supérieurs, favorisant ainsi la mise en commun des expertises et le partage des connaissances.

  • Le projet 1 (PhD) portera sur les « Stratégies de complexation anti-feu : optimisation des films pour matériaux poreux et couches épaisses » et a pour objectif de développer des stratégies de complexation en une étape afin d’adresser les enjeux de formation de film à l’intérieur des matériaux poreux ou pour des couches épaisses.
  • Le projet 2 (PhD) se concentrera sur « les stratégies d’amélioration de la durabilité des PECs ». Le but est d’améliorer la durabilité des PECs en explorant deux approches : la performance mécanique par la photopolymérisation frontale et la résistance à l’eau avec des émulsions de cire.
  • Le projet 3 (MSc) vise l’« étude de la complexation des matériaux et de l’amélioration de la durabilité des bois traités : impact sur la performance au feu et les propriétés mécaniques ». Son objectif sera d’évaluer le potentiel des stratégies de complexation et de durabilité à l’intérieur du bois, notamment en ce qui concerne la performance au feu et les propriétés mécaniques des bois traités. Deux essences de bois seront testées : le pin blanc (Pinus strobus, résineux) et l’érable à sucre (Acer saccharum, feuillu).

Retombées du projet

Les retombées de cette programmation seront visibles à la fois dans les milieux universitaire et industriel.

  • Formation de PHQ et diffusion des résultats – Ce programme permettra de former des étudiants des trois cycles universitaires dans des domaines émergents du génie du bois et des matériaux (PECs, solutions à faible impact environnemental, retardateurs de flamme). Les travaux générés permettront de publier au moins 7 articles scientifiques et de réaliser 3 présentations internationales. Les résultats seront diffusés lors de colloques de centres de recherche et d’événements de maillage avec l’industrie.
  • Développement de connaissances – Cette programmation génèrera des connaissances fondamentales et appliquées sur divers couples polyanion-polycation adaptés à une variété de substrats, en visant principalement le développement de solutions retardateurs de flamme.
  • Opportunités de développement de produits – Le marché mondial des retardateurs de flamme, estimé à 8,63 milliards de dollars en 2022, devrait croître à un taux annuel composé de 7,1 % de 2023 à 2030. Outre le bois, les retardateurs de flamme sont utilisés dans la production d’équipements électriques et électroniques, le secteur de la construction, les véhicules de transport, l’ameublement et les articles rembourrés. Avec plus de 200 articles scientifiques sur les PECs retardateurs de flamme publiés en 2022, les connaissances générées seront d’intérêt pour plusieurs secteurs.
  • Opportunités de valorisation des travaux – Les travaux seront présentés aux partenaires du Consortium sur les produits composites en bois et de la Chaire de recherche industrielle sur la construction écoresponsable en bois. Les partenaires (30) pourraient bénéficier de ces recherches, renforçant les liens entre l’académie et l’industrie et soutenant l’innovation au Canada.
  • Bénéfices environnementaux – Les solutions développées permettront d’accroître les marchés possibles pour les produits du bois, seul matériau de construction renouvelable et à faible impact environnemental. Cela contribuera à diminuer l’impact environnemental des bâtiments.

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