Vous êtes cordialement invité.e.s à assister à la soutenance de thèse de Nour Srour, étudiante au doctorat en sciences forestières qui aura lieu en présentiel , le mercredi 17 avril 2024 à 8 h 30 (heure de Québec).
Quand et où?
17 avril 2024 Ã 8 h 30
Pavillon Gene-H.-Kruger
Salle 2320-2330
Université Laval, Québec
Lien de connexion pour ceux et celles qui souhaitent y assister en ligne : https://ulaval.zoom.us/j/68643240505?pwd=cVJCMkRXMTJxWGtsSjR5V3czdFpkdz09
Bienvenue à toutes et tous!
Les membres du jury sont:
André Desrochers, président
Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique – Université Laval
Evelyne Thiffault, directrice de recherche
Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique – Université Laval
Jean-François Boucher, codirecteur de recherche
Université du Québec à Chicoutimi
Monique Poulin, examinatrice
Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Université Laval
Rock Ouimet, examinateur externe
Ministère des Ressources naturelles et des Forêts
Luc Vescovi, examinateur externe
Ministère des Transports et de la Mobilité durable
Titre de thèse: Séquestration et stockage de carbone en contexte routier : un potentiel pour lutter contre les changements climatiques
Résumé : Le secteur des transports est considéré comme la source principale des émissions des GES au Québec. Le boisement et l’aménagement des écosystèmes routiers existants peuvent jouer un rôle très important dans la séquestration de carbone et la lutte contre les changements climatiques. La présente thèse visait à évaluer le potentiel de boisement des écosystèmes routiers pour la séquestration de carbone et la lutte contre les changements climatiques. Les analyses effectuées dans le cadre de cette thèse ont été réalisées sur des écosystèmes situés à proximité du réseau routier et répartis dans deux domaines bioclimatiques, soient l’érablière à tilleul et l’érablière à caryer cordiforme. Les résultats ont montré que les sites routiers dominés par la végétation arborée et arbustive représentent un réservoir important de carbone. De plus, la présence d’une végétation avec une dispersion fonctionnelle (FDIS) élevée permet d’augmenter le stockage de carbone dans l’écosystème. La mise sous conservation de ces sites permettrait la protection de ces stocks de carbone, alors qu’une plantation sous couvert en accompagnement de la végétation déjà existante permettrait d’augmenter la diversité fonctionnelle de ces sites et donc leur potentiel de séquestration de carbone. Par ailleurs, les résultats de simulation ont suggéré que le boisement des sites anthropisés ou artificialisés pourrait permettre de construire un nouveau couvert forestier et un puits de carbone sur ces sites; cependant, le boisement de terres agricoles abandonnées semble ne procurer que peu de bénéfices, comme la succession naturelle semble pouvoir s’y installer et séquestrer sans intervention humaine des quantités importantes de carbone. Bien que l’inventaire terrain des sites routiers ait montré que leurs sols représentent un réservoir important de carbone, ils sont aussi caractérisés par des propriétés physico-chimiques différentes de celles trouvées en milieu forestier; par exemple, ils sont exposés à des sources de contamination par les métaux lourds et les sels de déglaçage. Cela dit, cet état des sols routiers ne nuit pas à la stabilité du carbone dans le sol; il est même possible que la matière organique du sol immobilise ces métaux et inhibe leur lessivage. Finalement, le manque de documentation sur l’évolution de la végétation naturelle des sites routiers rend nécessaire le remesurage des sites témoins dans le temps; leur suivi et leur documentation permettront d’établir des scénarios de référence, ce qui permettra de mieux estimer l’effet du boisement de ces sites quant à la séquestration de carbone et la lutte contre les changements climatiques.