Félicitations à  Philippe Riel qui a obtenu la bourse de soutien de l’été 2024 du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables (CRMR), d’une valeur de 5000 $. Philippe poursuit une maîtrise en sciences forestières, avec mémoire sous la direction d’Alexis Achim et Véronic Landry.
L’objectif de cette bourse de soutien est de promouvoir les études universitaires et la recherche en lien avec les axes de recherche du CRMR, en offrant une aide financière à un étudiant ou une étudiante de deuxième ou troisième cycle en fin de parcours et sans source de financement. La candidature de Philippe a été sélectionnée par le comité, sur la base de ses performances académiques, de ses réalisations personnelles et scientifiques, ainsi que de la qualité et de l’état d’avancement de son projet de recherche.
Un grand bravo à Philippe et un immense merci au comité pour leur soutien tout au long de ce processus !
Titre et résumé du projet: Les propriétés du bois comme indicateurs des sécheresses passées; le cas de l’angle des microfibrilles de celluloses.
Les changements climatiques perturbent le climat dont les régimes de précipitations et la fréquence et l’intensité des sécheresses de la forêt boréale canadienne. L’épinette noire, une espèce dominante de cette forêt, revêt une valeur économique et écologique considérable. Cependant, l’impact des changements climatiques en cours sur sa croissance et la qualité de son bois demeure largement méconnu. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer l’effet des sécheresses sur l’angle des microfibrilles de cellulose du bois d’épinette noire, une propriété étroitement liée à la rigidité du matériau. Des échantillons ont été prélevés sur deux sites en pessière à mousse, l’un au Québec et l’autre en Ontario. L’angle des microfibrilles dans la sous-couche S2 de la paroi cellulaire a été mesuré à l’aide de la spectroscopie Raman. Aucune différence significative n’a été observée entre l’angle moyen des microfibrilles pour le bois initial et le bois final. En ce qui concerne les angles des microfibrilles des arbres codominants, il existe une interaction significative entre la largeur du bois initial et l’intensité de la sécheresse exprimée en degrés-jours. Nos résultats suggèrent que sous conditions de stress hydrique, les épinettes noires peuvent produire non seulement du bois initial étroit, mais également du bois initial large avec un angle des microfibrilles faible. Il semble qu’avec l’intensification des changements climatiques, le bois d’épinette noire dans la forêt canadienne pourrait maintenir une croissance relativement élevée en diminuant l’angle des microfibrilles dans le bois initial.