Team Carbone rayonne au 2e Colloque annuel du GREMA et au Rendez-vous des ressources naturelles 2023

21 juin 2023

Team Carbone rayonne au 2e Colloque annuel du GREMA et au Rendez-vous des ressources naturelles 2023! 

Plusieurs personnes passionnées par l’écologie boréale étaient au rendez-vous lors du Colloque du  Groupe de recherche en écologie de la MRC Abitibi (GREMA) de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). L’évènement, qui a accueilli plus d’une centaine de participantes et de participants au campus de l’UQAT à Amos, a été planifié dans le cadre d’une semaine où la recherche en foresterie était à l’honneur.

Evelyne Thiffault, professeure agrégée en sols forestiers à l’Université Laval – Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, chercheuse du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables et directrice scientifique de la Forêt Montmorency, a également pris part à l’évènement afin de présenter ses axes de recherche et mentionner les enjeux qui s’y rattachent, le 6 juin 2023. Ses travaux portent  principalement sur le rôle de la foresterie dans la transition énergétique et la lutte contre les changements climatiques. Son dynamisme et sa qualité humaine et scientifique sont inspirants!

Evelyne a également présenté dans le cadre du 9e colloque du Rendez-vous des ressources naturelles 2023, le 7 juin. L’événement a été organisé par l’Association forestière de l’Abitibi- Témiscamingue et le GREMA.  Sa présentation est intitulée « La coupe partielle et la lutte contre les changements climatiques ».

Résumé

La foresterie est reconnue comme une voie privilégiée dans la lutte contre les changements climatiques, parce qu’elle s’inscrit dans une politique plus large d’aménagement du territoire. Des actions ambitieuses mobilisant les acteurs de l’aménagement mforestier, de la transformation et de l’utilisation du bois peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre. La mise en œuvre de ces actions réside dans une connaissance fine du territoire et de la dynamique des écosystèmes forestiers, ainsi que des liens entre les forêts et les besoins des sociétés en matériaux et en énergie. Dans ce contexte, la récolte par coupe partielle, comme alternative à la récolte par coupe totale, apparait comme une voie prometteuse pour à la fois fournir des produits du bois de haute qualité aux marchés, maintenir des stocks de carbone dans les écosystèmes et contribuer à la résilience des forêts sous un climat changeant. Cette présentation permettra de présenter ces concepts à partir de l’étude de cas de la Forêt Montmorency, la forêt d’enseignement et de recherche de l’Université Laval.

Marilou Yargeau, étudiante d’Évelyne, a également présenté  ses résultats de recherche, dans  le cadre du colloque GREMA, portant sur «La coupe partielle comme outil de maintien et restauration des attributs de structure et bois mort des vieilles forêts».

Résumé 

Les vieilles forêts sont des écosystèmes présentant des caractéristiques uniques telles qu’une structure complexe, un volume important de bois mort réparti en plusieurs classes de décomposition et une grande diversité d’habitats favorisant la présence d’une importante biodiversité. Avec son climat humide, la forêt boréale de l’est a un long cycle de feux, ce qui favorise le vieillissement des peuplements. Avec un historique d’aménagement basé principalement sur la coupe totale, les forêts anciennes et leurs attributs sont en déclin. Afin de trouver des solutions et de respecter les objectifs de l’aménagement écosystémique, c’est-à-dire de gérer les forêts le plus près possible de leur dynamique naturelle, plusieurs auteurs suggèrent d’intégrer les coupes partielles dans une plus grande proportion que ce qui se fait actuellement. Cela permettrait une meilleure représentation des perturbations naturelles et offrirait l’opportunité de restaurer certains attributs des vieilles forêts pour contrer leur disparition. L’objectif principal de cette étude était de déterminer si les coupes partielles avec des taux de récolte de 25 % et 40 % sont les mieux adaptées à la forêt boréale de l’Est. Les résultats suggèrent que les coupes partielles sont plus susceptibles de maintenir la structure complexe acquise depuis la dernière perturbation majeure alors qu’il faut environ 50 ans pour qu’un peuplement coupé à blanc retrouve une structure équivalente. Les coupes partielles diminuent la densité des peuplements, mais pas de manière significative par rapport aux peuplements anciens. Il semble qu’un taux de récolte de 35% et plus puisse stabiliser la densité et éventuellement augmenter la résistance et la résilience du peuplement dès 5 ans après la récolte. En ce qui concerne les volumes de bois mort, les coupes partielles peuvent maintenir des volumes équivalent dans les classes de décomposition 1, 2 et 5. Toutefois, 25 ans après la récolte, les volumes de bois mort, toutes classes confondues, ne sont toujours pas équivalents à ceux des forêts anciennes. Les peuplements étudiés ont un volume de bois mort presque 8 fois inférieur à celui des peuplements anciens. Cependant, ce volume n’est pas influencé par la coupe partielle, mais semble plutôt varier selon d’autres facteurs. La coupe partielle est donc un bon outil pour maintenir les attributs de structure des peuplements. Toutefois, seul le temps semble être efficace pour restaurer les attributs de bois mort.

Bravo, Evelyne et Marilou, nous sommes très fiers de vous deux! Vous êtes de réelles sources d’inspiration!

En savoir plus sur le colloque du GREMA


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