Le Prix Chisholm 2025 décerné à  Assira Keralta pour ses travaux en innovation forestière!
Félicitations à Assira Keralta, qui a été sélectionné comme l’un des lauréats du Prix Chisholm 2025 pour l’innovation en foresterie(2 500 $), une distinction prestigieuse décernée par l’Association des produits forestiers du Canada (APFC).
Ce prix souligne l’excellence, la créativité et la vision de jeunes chercheurs et chercheuses dont les travaux contribuent à faire progresser le secteur forestier canadien. Il met en lumière les solutions novatrices qui émergent de la recherche scientifique pour répondre aux défis complexes liés aux changements climatiques, à la gestion durable des ressources et à la bioéconomie.
Le milieu académique et le secteur de la recherche forestière au Canada regorgent d’esprits brillants, portés par une volonté de transformation et d’innovation. C’est dans ce contexte qu’Assira, doctorant en génie du bois et des matériaux biosourcés, s’est démarqué par la qualité exceptionnelle de ses travaux de recherche. Il poursuit son projet sous la direction de Véronic Landry et la codirection de Julien Chamberland, en collaboration avec Marie-Josée Dumont. Ses recherches visent à développer un procédé novateur de stabilisation du bois à base de biomatériaux. Plus précisément, il valorise le perméat issu de l’ultrafiltration du lactosérum, un sous-produit de l’industrie laitière, afin d’améliorer la stabilité dimensionnelle et la durabilité du bois.
Ce projet illustre parfaitement la manière dont des approches interdisciplinaires, fondées sur l’économie circulaire et la valorisation de co-produits industriels, peuvent contribuer à l’essor de nouveaux matériaux biosourcés tout en réduisant l’empreinte environnementale du secteur de la construction.
Le processus de sélection du Prix Chisholm 2025 a été particulièrement compétitif, avec de nombreuses candidatures de grande qualité provenant de tout le pays. Assira a brillamment su se distinguer grâce à l’originalité de son projet, la rigueur scientifique de ses recherches et la pertinence de ses travaux pour l’avenir du secteur forestier canadien.
Encore toutes nos félicitations à Assira pour cette réussite inspirante !
Titre du projet: Caractérisation des produits de réaction entre le perméat d’ultrafiltration de lactosérum (PUL), les acides biosourcés et les produits formés lors du chauffage du PUL.
Résumé:
Ce projet vise à valoriser les coproduits de l’industrie laitière pour la modification du bois, afin d’en améliorer la stabilité et la durabilité. En utilisant le perméat d’ultrafiltration du lactosérum (WUFP), un résidu riche en lactose, le projet cherche à développer un procédé innovant de stabilisation du bois à base de matières biologiques, respectueux de l’environnement et de la santé. Le bois est une ressource durable avec un fort potentiel de stockage du carbone, ce qui en fait un matériau clé pour les efforts de décarbonation. Toutefois, son hygroscopicité et sa biodégradabilité limitent ses applications, en particulier dans les environnements soumis à d’importantes variations climatiques. Sa capacité à absorber et relâcher l’humidité entraîne une instabilité dimensionnelle et une dégradation fongique.
La polyesterification est une technique de modification chimique efficace pour surmonter ces limitations. Ce procédé consiste à imprégner le bois avec un alcool et un acide carboxylique qui réagissent in situ pour former un réseau polymérique, densifiant la paroi cellulaire et réduisant sa capacité d’absorption de l’humidité. Actuellement, le sorbitol et le glycérol sont les composés les plus couramment utilisés, mais ils restent coûteux. Parallèlement, l’industrie laitière génère chaque année d’énormes quantités de WUFP — plus de 500 millions de litres rien qu’au Québec. Le WUFP est riche en groupes hydroxyles, tout comme le sorbitol et le glycérol, ce qui en fait un excellent candidat pour la polyesterification.
Ce projet valorise donc ce flux de déchets pour améliorer la stabilité du bois tout en répondant à un enjeu environnemental.