Loïc Ales, étudiant à la maîtrise en sciences forestières à l’Université Laval sous la direction du professeure Maude Flamand-Hubert, chercheuse régulière au sein du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables (CRMR) et la codirection du professeure Nathalie Lewis (Université du Québec à Rimouski), a été interviewé par le média « Le Val Ouest » sur la question « Qu’est-ce qui pousse un propriétaire à protéger la nature? »
Loïc travaille à la Chaire de leadership en enseignement en gestion durable des forêts privées et ses travaux de recherche ont pour objectif de documenter et de comprendre les points de vue des propriétaires forestiers à l’égard des mesures de conservation volontaire. Bien que ses recherches soient toujours en cours, Loïc a fait un constat sur la conservation volontaire dans le secteur privé au Québec: « On voit que l’exploitation forestière en milieu privé diminue. Les préoccupations environnementales sont de plus en plus là . Il y a environ 1500 sites protégés par la conservation volontaire au Québec. Et ça grandit d’année en année. Quelque chose se passe. Je ne peux pas prédire l’avenir, mais je pense que ça va occuper de plus en plus de place. »
Un constat qui lui vaut, le 2 février dernier, de faire le premier titre de l’article de Sébastien Michon (Initiative de journalisme local) sur « Qu’est-ce qui pousse un propriétaire à protéger la nature? ».
Bravo Loïc et nous vous souhaitons beaucoup de succès dans vos recherches et votre parcours académique!
Le projet de maîtrise de Loïc Ales est intitulé « la conservation des milieux boisés privés au Québec : points de vue et vécus des propriétaires forestiers ».
Résumé
Québec prévoit de protéger 30% de son territoire d’ici à 2030. Les forêts privées, qui connaissent une forte pression anthropique et abritent une riche biodiversité, vont être amenées à jouer un rôle d’importance dans l’augmentation de la surface d’aires protégées. Les propriétaires forestiers disposent aujourd’hui de différentes options de conservation (don écologique, réserve naturelle, servitude de conservation, etc.). De quelle nature sont ces outils? Sont-ils adaptés à ceux à qui ils s’adressent ? Nous proposons de brosser un portrait analytique de la conservation en milieu privé au Québec puis, grâce à une méthodologie qualitative, nous nous intéresserons aux premiers concernés : les propriétaires forestiers. À travers une démarche compréhensive, nous chercherons à éclairer comment ils perçoivent la conservation, les représentations qu’ils en ont et en fin de compte, pourquoi décident-ils, ou non, d’appliquer un statut de conservation à leur boisé ?
Affiner notre connaissance des propriétaires forestiers permettrait de leur proposer des outils de conservation adaptés et de soutenir l’atteinte des objectifs en matière de conservation des écosystèmes.