Félicitations à Vololoniaina Rasoarimanana pour sa soutenance de doctorat couronnée de succès!

20 décembre 2024

Félicitations à Vololoniaina Rasoarimanana pour avoir brillamment soutenu sa thèse de doctorat en sciences forestières le jeudi 19 décembre 2024, sous la direction de Nancy Gélinas (Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval) et la codirection de Jean-François Bissonnette (Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval). Sa thèse, intitulée « Résilience sociétale et écologique des territoires de vie du fokonolona à Madagascar : Facteurs institutionnels à multiniveaux », aborde les dynamiques institutionnelles et les stratégies de résilience sociétale et écologique des communautés locales à Madagascar.

Bravo, Vololoniaina, pour cette étape remarquable dans votre parcours académique ! Nous vous souhaitons un avenir prometteur, riche en réussites professionnelles et en accomplissements personnels.

Les membres du jury étaient :

  • André Desrochers – président – Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique – Université Laval
  • Nancy Gélinas – directrice de recherche – Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique – Université Laval
  • Jean-François Bissonnette – codirecteur de recherche – Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique Université Laval
  • Marie Fall – examinatrice non UL –  Département des sciences humaines – Université du Québec à Chicoutimi
  • Bruno Ramamonjisoa – examinatrice non UL –  Université d’Antananarivo
  • Bruno Sarrasin – examinateur externe – Département d’études urbaines et touristiques – Université du Québec à Montréal

Encore toutes nos félicitations !

Résumé:

À Madagascar, un pays à mégadiversité, plus de 75 % de la population est rurale et dépend directement des ressources naturelles renouvelables. Malgré plus de 30 ans d’efforts nationaux et de coopération internationale, depuis les années 1990, les indices de développement humain restent faibles tandis que la dégradation des écosystèmes et la perte de biodiversité se poursuivent.  

Néanmoins, depuis les années 2000, quelques dizaines de communautés locales ont été reconnues, tant au niveau international que par leurs pairs, pour avoir amélioré leurs conditions de vie tout en gérant durablement le patrimoine naturel et culturel de leurs territoires de vie, malgré les crises politiques et socioéconomiques récurrentes dans le pays. Toutefois, ces communautés restent vulnérables face aux menaces d’accaparement des terres et des richesses communes par une minorité puissante tenante de pouvoirs politiques, financiers ou autres aux niveaux local, national et mondial.

En réponse à ces défis et devant les enjeux communs, les organisations communautaires se sont engagées dans des réseaux de collaboration, de plaidoyer et de pression du local à l’international. Ces réseaux visent des transformations structurelles et systémiques pour rendre les territoires de vie viables, vivables et sources d’équité, en s’attaquant aux causes sociopolitiques et institutionnelles des inégalités et de l’appauvrissement humain, social et écologique.

L’objectif général de cette recherche est de contribuer à la compréhension et la valorisation des expériences institutionnelles, des savoirs, savoir-faire et savoir-être des communautés malagasy en matière de développement de leur autonomie et de leur résilience sociétale et écologique.

Plus spécifiquement, la thèse cherche à répondre aux deux questions suivantes : « Quels sont les facteurs institutionnels à multiniveaux qui favorisent le développement de l’autonomie et de la résilience des communautés locales malagasy ? Et que signifiera, à l’avenir, la mise à l’échelle des impacts des actions de développement et de conservation de la nature voulue par les communautés et prônée par leurs partenaires techniques et financiers ? »

Cette étude s’appuie sur une analyse qualitative et inductive approfondie des parcours de deux communautés et de l’évolution institutionnelle de leur réseau national de collaboration, enrichie par des cas spécifiques d’autres membres du réseau. Le résultat de cette première étape est la compréhension des dynamiques institutionnelles créatives et adaptatives du Fokonolona malagasy pour la gouvernance et la gestion collective des patrimoines communs dans leurs territoires de vie.

Ensuite, la méthode de théorisation ancrée a permis de conceptualiser les facteurs institutionnels à multiniveaux qui ont contribué au développement de la résilience sociétale et écologique de ces communautés. Ceux-ci s’articulent en trois catégories principales : les capacités de gouvernance et de gestion des patrimoines communs au sein des territoires de vie, les capacités des communautés de s’engager dans des processus de gouvernance à multiniveaux, et enfin les capacités de veille et de transmission intergénérationnelle des patrimoines communs.

En comparaison avec la littérature de référence, cette thèse met en lumière les apports scientifiques et les spécificités conceptuelles de ces facteurs. Les résultats de l’analyse sont également présentés sous forme d’outils de référence pouvant servir de repères et de supports de discussions pour les communautés et leurs partenaires dans la définition de leurs priorités d’action consensuelles et pour la mise à l’échelle des impacts.


Partager: