Félicitations à Tiam Mahmoudian et Luc Girompaire, récipiendaires de la bourse du Fonds FPInnovations d’appui à la formation et à la recherche – 2e et 3e cycles, d’une valeur de 8 000 $ chacun!
Sous la direction du professeur Alain Cloutier, Tiam mène des recherches novatrices en modélisation mathématique de la perméabilité des panneaux composites à base de bois, avec un intérêt particulier pour les produits multicouches. Son travail contribue à une meilleure compréhension des propriétés des matériaux composites, ouvrant ainsi la voie à des avancées significatives dans l’optimisation des procédés de fabrication et l’amélioration des performances des produits du bois.
Luc Girompaire, dirigé par les professeurs Christian Dagenais et Alexander Salenikovich, se consacre à l’évaluation de la performance au feu des assemblages modernes en bois massif. Grâce à des essais normalisés et des analyses de conception, son projet vise à établir des lignes directrices et des méthodes de dimensionnement adaptées. Ces avancées pourraient être intégrées aux normes nord-américaines, renforçant ainsi la sécurité et la fiabilité des structures en bois massif.
Le Fonds FPInnovations, qui soutient la recherche et la formation à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, joue un rôle clé dans la promotion de l’excellence académique. Cette bourse vise à appuyer les étudiants dans leurs projets de recherche tout en favorisant le recrutement de talents prometteurs et en soulignant leurs réalisations exceptionnelles.
Bravo, Tiam et Luc, pour cette belle reconnaissance de votre travail et de votre engagement dans la recherche !
Titre du projet de Tiam Mahmoudian : Modélisation du comportement hygrothermique des panneaux de particules pour revêtement extérieur
Résumé du projet :
Le secteur du bâtiment est responsable de 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), dont 10 % proviennent de la construction et des matériaux. Au Canada, ce secteur représente 17 % des émissions totales. L’utilisation de matériaux biosourcés, tels que le bois, constitue une stratégie efficace pour réduire l’impact environnemental. En tant que ressource renouvelable, le bois séquestre le carbone tout au long de sa durée de vie dans les bâtiments. Les panneaux de particules, fabriqués à partir de résidus de bois tels que la sciure et les copeaux, représentent une alternative attrayante aux matériaux de construction traditionnels. Ces panneaux sont collés avec des résines urée-formaldéhyde pour les applications intérieures et phénol-formaldéhyde pour les utilisations extérieures résistantes à l’humidité, telles que les couches de sous-plancher et les façades de bâtiments. Cependant, les panneaux à base de bois sont sensibles à l’humidité, ce qui entraîne un gonflement et une dégradation, particulièrement dans des conditions extérieures. Comprendre la relation entre la structure du panneau et le transport de l’humidité est essentiel pour améliorer leur durabilité. Malgré l’importance de cette problématique, peu d’études ont exploré la perméabilité à la vapeur d’eau des panneaux de particules destinés à un usage extérieur.
Cette recherche porte sur la modélisation mathématique du transport de l’humidité dans les panneaux composites à base de bois multicouches, en prenant en compte la répartition de la densité, les revêtements et les conditions environnementales. Le modèle intègre la structure du panneau ainsi que les variations de température et d’humidité pour prédire la diffusion de l’humidité et le comportement de gonflement dans les conditions climatiques canadiennes. En développant un cadre prédictif, cette étude vise à optimiser la performance des panneaux composites pour les applications extérieures, contribuant ainsi à des pratiques de construction durables.
Titre du projet de Luc Girompaire : Performance au feu des assemblages modernes de construction en bois massif
Résumé du projet :
La construction en bois massif connaît un essor remarquable, en particulier pour les bâtiments de grande hauteur. Toutefois, la sécurité incendie demeure un défi majeur, avec des exigences strictes en matière de résistance au feu. Le Code national du bâtiment du Canada impose un degré de résistance au feu (DRF) d’au moins 2 heures pour les éléments structuraux, déterminé à l’aide d’essais conformes à la norme CAN/ULC-S101. L’annexe B de la norme CSA O86 propose une méthode de dimensionnement des éléments en bois de grande section exposés au feu. Cependant, les exigences spécifiques aux assemblages restent limitées : il est simplement stipulé qu’ils doivent présenter un DRF au moins équivalent à celui des éléments qu’ils supportent.
Ce projet de recherche a pour objectif d’évaluer la performance au feu des assemblages modernes en bois massif et de développer des lignes directrices ainsi que des méthodes de dimensionnement adaptées. Ces travaux contribueront à enrichir les normes de conception nord-américaines, renforçant ainsi la sécurité et la durabilité des structures en bois massif.