Félicitations à Luc Lionel Girompaire, Philippe Riel et Benjamin Turgeon, récipiendaires des bourses d’excellence du Fonds de recherche du Québec (FRQ).

1 mai 2025

Félicitations à Luc Lionel Girompaire, Philippe Riel et Benjamin Turgeon, qui se sont distingués en obtenant des bourses d’excellence du Fonds de recherche du Québec (FRQ). Leur parcours remarquable, alliant rigueur académique et leadership en recherche, mérite d’être souligné.

Chacun d’eux s’est illustré par la qualité de ses travaux, la pertinence de ses recherches et son engagement actif au sein de la communauté scientifique. Leur réussite fait rayonner notre établissement et constitue une source d’inspiration pour la relève en recherche. Nous les félicitons chaleureusement pour cette réalisation exceptionnelle et leur souhaitons plein succès dans la poursuite de leurs projets prometteurs. Un grand merci au Fonds de recherche du Québec pour son appui à la recherche et à l’excellence!

Luc Lionel Girompaire a reçu une bourse de doctorat en recherche d’une valeur de 91 667 $, répartie sur quatre ans, pour son projet de thèse intitulé « Performance au feu des assemblages modernes de construction en bois massif ». Ce projet est dirigé par Christian Dagenais et Alexander Salenikovich.

Résumé: La construction en bois massif est reconnue au Québec comme une stratégie efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du bâtiment. Cette orientation entraîne une augmentation de la hauteur des bâtiments, lesquels doivent répondre à des exigences accrues de résistance au feu, notamment un minimum de deux heures, tel que prescrit par le Code national du bâtiment du Canada. La norme canadienne de calcul des charpentes en bois (CSA O86:24) propose une méthode de conception au feu pour les éléments massifs, mais ne fournit pas de directives claires pour les assemblages. Or, ces derniers doivent offrir une résistance au feu équivalente à celle des éléments qu’ils relient, sans qu’une méthode précise ne soit indiquée, ce qui complique leur conception et freine le développement de la construction en bois massif. Si le comportement au feu des assemblages traditionnels (à boulons ou goujons) est bien documenté, celui des assemblages modernes — comme les vis autotaraudeuses ou les connecteurs métalliques préfabriqués — demeure peu étudié. Les assemblages poutre-à-colonne, particulièrement répandus dans la construction actuelle, sont notamment mal connus du point de vue de leur performance au feu. Ce projet vise à développer une méthodologie de conception au feu adaptée à ces assemblages modernes, en vue de son intégration dans la norme CSA O86 et afin de soutenir l’essor sécuritaire de la construction en bois massif. Il repose sur trois axes de recherche : 1) Identifier les paramètres influençant la performance au feu des assemblages modernes en bois massif; 2) Développer des modèles numériques avancés de leur comportement structurel soumis à des charges et à l’exposition au feu, selon la norme CAN/ULC S101 ;3) Élaborer une méthodologie de conception au feu applicable à ces assemblages.

Philippe Riel a obtenu une bourse de doctorat en recherche d’une valeur de 100 000 $, répartie sur une période de quatre ans, pour son projet de thèse intitulé « Capacité d’adaptation des forêts boréales du Canada aux changements climatiques », sous la direction de Guillaume Moreau et Alexis Achim.

Résumé: Les forêts boréales couvrent près de 30 % de la surface forestière mondiale et jouent un rôle essentiel dans le cycle global du carbone. Depuis plus de 35 ans, les changements climatiques modifient profondément la dynamique de la forêt boréale. Toutefois, les effets de ces changements restent insuffisamment étudiés, ce qui limite notre compréhension de la capacité d’adaptation de la forêt boréale aux changements climatiques. Ce projet de doctorat vise à quantifier ces effets afin d’améliorer notre compréhension du potentiel d’adaptation des écosystèmes boréaux. L’étude se décompose en trois axes. Premièrement, la dynamique de croissance des peuplements subarctiques de pessières à lichens sera analysée dans la taïga du Bouclier canadien à l’aide d’une approche combinant la dendrochronologie et l’imagerie satellitaire. L’objectif est d’évaluer la réponse des peuplements conifériens nordiques aux changements climatiques et de développer un modèle prédictif basé sur des données satellitaires, dendrométriques et climatiques. Ensuite, les relations entre le climat et les propriétés du bois seront explorées à travers un gradient latitudinal dans toute la forêt boréale de l’est du Canada. Les effets des températures, de la durée de la saison de croissance et des événements climatiques extrêmes sur la densité du bois, l’angle de microfibrilles et sur le module d’élasticité du bois seront étudiés. Enfin, la vulnérabilité des semis d’épinettes blanches issus de programmes d’amélioration génétique sera évaluée afin d’identifier les familles les mieux adaptées au climat et aux épisodes de gels tardifs dans deux sites d’étude. Les résultats attendus permettront d’optimiser les stratégies de gestion forestière, d’avoir une meilleure connaissance des réactions des arbres de la forêt boréale face au climat, et de mieux anticiper les impacts des changements climatiques sur cette dernière.

Benjamin Turgeon a obtenu une bourse de doctorat en recherche d’une valeur de 100 000 $, répartie sur une période de quatre ans, pour son projet de thèse intitulé « Ponts Composites Préfabriqués en Bois et ÉcoBFUP : Une Approche Holistique de la Conception à l’Analyse du Cycle de Vie », sous la direction de Luca Sorelli.

Résumé: Ce projet de recherche vise à développer une nouvelle génération de ponts composites en bois et béton à ultra-haute performance écologique (BUHP), alliant résistance, durabilité et respect de l’environnement. En intégrant du bois lamellé-collé et un béton écoresponsable, l’objectif est de proposer une solution durable pour la reconstruction des infrastructures routières au Québec. Les ponts traditionnels en béton ou en acier vieillissent rapidement, génèrent une empreinte carbone élevée et sont coûteux à entretenir. Le projet utilise le bois lamellé-collé, un matériau local et renouvelable, associé à un béton BUHP, dans lequel une partie du ciment est remplacée par des résidus de granite, un déchet de l’industrie de la pierre. Ce procédé réduit l’empreinte écologique du béton tout en valorisant un matériau local. Le projet se divise en trois axes principaux : Le premier étant la performance et durabilité : Démontrer que ce nouveau type de pont composite peut égaler, voire surpasser, les structures traditionnelles en termes de résistance et de durabilité. Le deuxième étant la réduction de l’impact environnemental : Comparer l’empreinte carbone de ce système composite bois-béton avec celle des ponts en acier et en béton conventionnels, via une analyse du cycle de vie (ACV) du berceau à la tombe com. Et la troisième étant l’industrialisation : Tester la faisabilité de la production en usine et la constructibilité des ponts en conditions réelles, avec des partenaires industriels. Le projet repose sur des essais en laboratoire et en usine pour valider les propriétés mécaniques et analyser les coûts et impacts environnementaux. En misant sur des matériaux locaux et renouvelables, il propose une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer l’économie locale, tout en répondant aux défis des infrastructures modernes.


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