Félicitations à Assira Keralta qui a remporté la bourse de mobilité pour la formation du CQMF, d’une valeur de 1 500 $ !

Félicitations à Assira Keralta pour avoir remporté la bourse de mobilité pour la formation du CQMF, d’un montant de 1500 $.

Assira, doctorant en génie du bois et des matériaux biosourcés, poursuit son projet de recherche sous la direction de Véronic Landry et la codirection de Julien Chamberland, en collaboration avec Marie-Josée Dumont. Cette bourse prestigieuse lui permettra de couvrir son inscription à une conférence internationale au Japon, centrée sur la science et la préservation du bois. En plus de contribuer à son développement personnel, cette bourse vise à diversifier la formation des étudiants et à enrichir leur CV, offrant une visibilité accrue dans un domaine en pleine expansion.

Cette  conférence représente une occasion unique pour Assira de renforcer ses connaissances sur les dernières avancées dans le domaine de la préservation et de la protection du bois, tout en offrant un espace privilégié pour partager les résultats de ses recherches. Assira pourra également échanger avec des experts internationaux, tissant des liens précieux qui favoriseront la collaboration scientifique à l’échelle mondiale. Ces interactions enrichiront non seulement ses connaissances techniques mais joueront un rôle clé dans l’évolution de son projet de recherche sur la stabilisation dimensionnelle du bois, qui implique l’utilisation du perméat d’ultrafiltration de lactosérum. Cette expérience participera également à l’amélioration de ses compétences académiques et professionnelles.

Bravo à Assira pour cette belle réussite !

Titre du projet: Caractérisation des produits de réaction entre le perméat d’ultrafiltration de lactosérum (PUL), les acides biosourcés et les produits formés lors du chauffage du PUL

Résumé :

Le bois est de plus en plus apprécié pour ses avantages environnementaux notamment la séquestration du carbone, la recyclabilité, la source durable. Il est aussi apprécié pour son attrait esthétique et sa biophilie. Cependant, le bois est un matériau hygroscopique, c’est-à-dire qu’il absorbe et désorbe de l’humidité suivant la variation de l’humidité relative de son environnement. Ceci conduit à des variations de ses dimensions et plus tard à des craqures et fissures. Le mouvement de l’eau dans le bois permet aussi aux micro-organismes de pénétrer dans le bois et le détériorer. De plus, l’exposition aux rayons UV entraine de changements de couleur. Tous ces facteurs contribuent à la perte des propriétés physiques, mécaniques et esthétiques du bois, le rendant moins compétitif face à d’autres matériaux. L’une des solutions de protection et de préservation du bois est la polyestérification bois. En effet, ce traitement consiste à imprégner dans le bois des éléments chimiques (un alcool et un acide carboxylique) et les faire réagir dans le bois via la réaction d’estérification. Ceci conduit à la formation des macromolécules dans le bois qui densifient la paroi cellulaire du bois et bloquent les principaux sites d’absorption d’humidité dans le bois. Toutefois, les alcools utilisés dans ce procédé sont souvent coûteux, proviennent de sources fossiles, ou sont nocifs pour l’environnement et la santé. C’est là qu’intervient le perméat d’ultrafiltration de lactosérum (PUL), un coproduit de l’industrie laitière abondante en Amérique du Nord. Au Québec, entre 500 millions et un milliard de litres de PUL sont produits chaque année. Bien que valorisé dans l’alimentation animale, ce produit reste largement inexploité et constitue une source de pollution. Pourtant, le PUL contient une teneur élevée en lactose (plus de 88% de sa masse sèche). Le lactose est un alcool qui peut donc servir à remplacer les alcools traditionnels utilisés dans la polyestérification. Le PUL a plusieurs avantages comme être déjà en solution donc prêt à être imprégné dans le bois, biosourcé, abondant en Amérique du Nord et dénué de risque pour la santé humaine. En plus, il contient du phosphore, un composé ayant des propriétés retardatrices de flamme et sa teneur en azote non-protéique en combinaison avec l’acide peut servir à renforcer la stabilité du bois au rayons UV. Notre objectif consiste à utiliser le lactose du PUL pour développer une technologie de stabilisation du bois à faible impact environnemental. 

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