Félicitations à Manon Beaufils-Marquet pour avoir brillamment soutenu sa thèse de doctorat en génie du bois et des matériaux biosourcés, le jeudi 30 janvier 2025. Sous la direction de Véronic Landry et la codirection de Pierre Blanchet (Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval), sa thèse, intitulée « Élaboration d’alternatives aux isolants giclés en construction en bois », propose des solutions innovantes et durables visant à réduire l’impact environnemental des isolants utilisés dans le secteur de la construction.
Ce travail remarquable constitue une avancée importante pour le domaine des matériaux biosourcés, en ouvrant la voie à des alternatives plus respectueuses de l’environnement, tout en maintenant des performances comparables aux isolants traditionnels.
Bravo, Manon ! Cette étape déterminante marque le début d’un avenir prometteur, jalonné de succès professionnels et d’accomplissements inspirants.
Crédit photo: Assira Keralta– De gauche à droite: Marie-Hélène Vandersmissen, Wendy Rodriguez Castellanos, Véronic Landry, Manon Beaufils-Marquet et Pierre Blanchet
Les membres du jury étaient :
Encore toutes nos félicitations !
Résumé :
Le secteur de la construction représente 37 % des émissions de gaz à effet de serre et consomme 30 % de l’énergie produite dans le monde, principalement d’origine fossile. Pour réduire cette empreinte, l’optimisation de l’isolation des bâtiments est essentielle. Toutefois, les matériaux isolants traditionnels, comme la mousse polyuréthane giclée, reposent sur des ressources non renouvelables. Des alternatives biosourcées existent, mais elles ne parviennent pas à répondre pleinement aux exigences de performance thermique et de perméabilité.
Cette recherche a exploré l’utilisation de filaments de cellulose (CFs) produits à partir de pâte Kraft blanchie de résineux du Nord comme substitut aux composés pétrosourcés dans la mousse polyuréthane giclée. Après des tests approfondis, il a été démontré que les CFs influencent la morphologie et la conductivité thermique de la mousse. Cependant, leur intégration en grandes quantités altère certaines propriétés essentielles, nécessitant une stratégie d’adaptation plus avancée.
Afin de maximiser l’impact environnemental positif, l’étude a également exploré la modification chimique des CFs pour remplacer les polyols pétrosourcés, ainsi que leur potentiel en tant que solution ignifuge durable. Les résultats indiquent que les CFs modifiées peuvent réduire la toxicité des fumées en cas d’incendie, tout en préservant une partie des performances thermiques requises.
Ces travaux constituent une contribution essentielle à la décarbonation du secteur de la construction et ouvrent la voie à de futures innovations dans l’utilisation des matériaux biosourcés.