Félicitations à Maylis Carrère, qui a brillamment soutenu sa thèse de doctorat en génie du bois et des matériaux biosourcés ce mardi 29 avril 2025 ! Ses travaux de recherche innovants apportent une contribution majeure au développement de revêtements extérieurs durables pour le bois, à partir de matières premières biosourcées.
Dirigée par Véronic Landry et codirigée par Yvan Ecochard (MAPEI Canada), sa thèse visait à concevoir des revêtements protecteurs intégrant des monoterpènes issus de coproduits forestiers. Ces revêtements ont pour but de protéger le bois contre les UV, l’humidité et les attaques fongiques, tout en remplaçant les composants pétrochimiques par des alternatives plus durables. Les formulations développées offrent une bonne tenue au vieillissement et des performances comparables aux revêtements conventionnels. Un pas important vers une chimie plus verte et une valorisation accrue de la biomasse forestière !
Bravo, Maylis ! Cette réussite marque une étape déterminante dans un parcours prometteur, déjà riche en réalisations et en contributions inspirantes dans le domaine des matériaux durables.
Merci à la Chaire industrielle de recherche du CRSNG sur la construction écoresponsable en bois (CIRCERB), à ses partenaires industriels, ainsi qu’au Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), pour leur engagement et leur soutien précieux.
Les membres du jury étaient:
Encore toutes nos félicitations!
Titre : Développement de revêtements pour le bois d’extérieur à partir de matières premières biosourcées
Résumé : Le bois est un matériau naturel apprécié en construction pour ses propriétés thermiques et isolantes. Toutefois, sa durabilité face aux agressions extérieures doit être assurée pour optimiser son rôle dans le stockage du carbone. Des traitements de préservation et l’application de revêtements permettent d’allonger sa durée de vie tout en respectant les normes sanitaires et environnementales. Exposé aux intempéries, le bois se dégrade sous l’effet des UV, de l’humidité et des microorganismes. Les UV altèrent sa couleur et sa stabilité dimensionnelle, tandis que l’humidité provoque gonflements, fissures et pertes mécaniques. Les champignons, quant à eux, accélèrent sa détérioration en augmentant sa perméabilité et en créant des taches. Pour limiter ces effets, les revêtements de surface constituent une protection efficace. Ceux à base d’eau, issus de polymérisation en émulsion, sont privilégiés pour leur faible impact environnemental, bien qu’ils reposent encore sur des matières pétrochimiques. L’intégration de matières biosourcées, comme les terpènes issus de coproduits forestiers, représente une alternative prometteuse grâce à leurs propriétés antifongiques et antimicrobiennes. Ce projet vise à développer un revêtement extérieur pour le bois à partir de monoterpènes fonctionnalisés. Trois axes ont été explorés : la synthèse de latex par miniémulsion, l’optimisation d’un protocole adapté à l’échelle industrielle, et la formulation de revêtements testés en vieillissement accéléré et face à des champignons. Les résultats montrent que les monomères biosourcés s’intègrent efficacement dans les films, qui présentent des performances comparables aux références pétrochimiques. Ces revêtements se révèlent donc être une alternative durable pour les applications extérieures du bois.